samedi 13 octobre 2018

Le "gamer"- un joueur en ligne ?

Il me semble que c'était l'année dernière. Naviguant négligemment sur Internet, je tombe sur l'annonce que le Larousse, dans sa nouvelle édition, a introduit le mot "gamer" parmi ses entrées. Au-delà de l'anglicisme qui je trouve prête à sourire, c'est la définition donnée qui m'interpelle : "amateur de jeu vidéo en ligne". Ma première réaction fut de crier à la révolution : "c'est n'importe quoi ! Y a pas besoin d'une connexion internet pour jouer ! Ca c'est un coup des éditeurs et autres distributeurs qui veulent nous forcer à jouer via internet ! C'est comme tous ces jeux prévus pour être jouer seuls qui ne se lancent pas si t'as pas de connexion !!"  

Ma fureur passée, je tourne et retourne l'information : que signifie ce choix de définition ? Sans doute une tentative de "cerner" le joueur type. Sauf qu'a priori, le bât blesse : il existe une infinité de catégories de jeu, de temps consacré à l'activité, avec en plus des entrecroisements permanents : ainsi un amateur de jeu d'action peut tout autant s'adonner à des jeux de gestion; un mordu de jeux "sérieux" à des jeux dits "défouloirs". 

Prenez mon cas par exemple : j'aime quand un jeu me berce avec des musiques enivrantes, me transporte dans un monde féerique, avec des dessins très travaillés, une histoire bien écrite...Et pourtant je peux tout autant jouer à des jeux impliquant baston léthale ou partie de rugby incontrôlable.

De même, grand passionné d'histoire, je passe sans doute plus de temps à jouer dans des univers "fantasy" qu'historiques, tout en n'hésitant pas à passer des heures à lire les livres que proposent le jeu (si si, des jeux comme Skyrim offrent la possibilité de lire un livre, parfois d'une à deux pages, mais également des ouvrages de plusieurs dizaines). 

Sans être parfaitement éclectique, je suis en somme un joueur "touche-à-tout" avec des sensibilités prononcées. C'est cela d'ailleurs que je trouve merveilleux dans le jeu vidéo : deux joueurs peuvent partager une passion commune pour certains types de jeu, tout en ayant leurs propres préférences. 

Enfin, bien que plutôt consommateur de jeu "solo" et hors ligne, je peux tout aussi bien trouver mon compte dans les jeux en ligne, ne serait-ce que parce que ces derniers proposent parfois la poésie qui m'attire tant. Je n'éprouve pas a priori une hostilité envers ce type de jeu, mais je m'inquiète de voir la communauté des joueurs réduite à cette catégorie-là.



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