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On note les uniformes, le trait du dessin, le bâtiment en arrière-plan, tous témoignant d'une vision revisitée de l'ère victorienne |
En effet Dishonored 2 (je sais qu'il existe un dishonored 1 et une sorte d'extension au 2 est sortie cette année, ou l'année dernière, mais c'est le seul auquel j'ai joué), nous propose une aventure dans une dimension parallèle où un Empire des Iles aux airs d'empire britannique période victorienne serait LA grande puissance, dirigée par une impératrice et un protecteur royal. Maisons fastueuses avec pianos, boiseries, fauteuils, tables, bibliothèques...tout y est. Là où la différence se joue vraiment, c'est que dans ce monde, les machines à vapeur (steam en anglais) présentent généralement une apparence et des capacités plus "abouties" que dans la réalité :
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la lampe, la tenue, le cadran du canot à vapeur, la plaque en anglais et au lettrage caractéristique, autant d'indices nous plaçant dans l'univers steampunk |
Ainsi, le joueur doit notamment affronter des automates rappelant les droïdes de Star Wars, ce qu'il peut faire à coup de mousquet, d'arbalète classique ou modifiée au point de pouvoir tirer des traits incendiaires, et tenant plus esthétiquement de Jules Verne que de la réalité, de mines collables sur les murs afin de libérer une décharge électrique sur les ennemis, ou encore d'un pouvoir lui permettant de trans-planer (mais pas à travers les grilles, le jeu se présentant comme une succession d'aires fermées et non pas comme un véritable "monde ouvert" : à charge pour nous de trouver le bon passage) mais dont nous ne sommes pas les seuls à jouir : toute une flopée d'ennemis, généralement adeptes de la magie noire (forcément ?) en sont également dotés.
De même pour les moyens de transports, outre les bateaux à vapeur, le joueur est par exemple amené à se servir d'un genre de voiture aux formes élégantes montée sur rails.
Pour le côté "punk", il s'agit souvent de personnages en marge de la société, évoluant dans les "bas-fonds", que ce soient les "Hurleurs", une bande cherchant à prendre le contrôle d'un quartier laissé à l'abandon par le nouveau duc, notre héros (ou héroine, puisque l'on peut choisir d'incarner soit l'impératrice, soit son protecteur royal), qui se retrouve exclu du monde du palais et va devoir arpenter lesdits bas-fonds; les compagnons de notre personnage; notre principal adversaire (qui aurait pu être tiré des histoires de Charles Dickens)...
Enfin, je tenais à parler de ce jeu, car au-delà de l'entrée qu'il offre dans l'univers steampunk, il a l'intérêt de proposer un nombre assez élevé d'écrits à récupérer et à lire (journaux intimes, articles scientifiques décrivant villes, machines, espèces...) qui sans atteindre les plusieurs dizaines de pages à l'unité des plus volumineux volumes présents dans Skyrim, reflètent je trouve assez bien l'image du XIXe siècle foisonnant d'inventions atypiques et d'écrits, à la manière d'un Sherlock Homes : The Devil's Daughter, dont je parlerais sans doute dans un autre article.
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